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Diagnostic et accompagnement précoce : un neuropédiatre spécialisé s'exprime sur le sujet

Diagnostic et accompagnement précoce : un neuropédiatre spécialisé s’exprime sur le sujet

Nous sommes tombés sur les vidéos des conférences du GBPF, Groupement Belge des Pédiatres de langue Française que nous voulons partager avec vous. Ces conférences se sont tenues en 2006.
Des pédopsychiatres, neuropédiatres, généticiens, orthophonistes (logopèdes), psychopédagogues, et « médecins-parents » belges et français, s’expriment sur le diagnostic ainsi que la prise en charge et l’accompagnement précoce.

Ci-dessous, voici les notes que nous avons prises en écoutant la vidéo de l’intervention. Celles-ci sont probablement empruntes d’interprétations, désolé. Ce travail de synthèse réalisé par Réseau-Lucioles nous a paru utile pour rendre accessible à tous, le contenu de ces exposés très riches.

Comment gérer le diagnostic « d’un trouble envahissant du développement », en particulier de l’autisme, selon l’âge.
P. Wetzburger, neuropédiatre à ULB, Belgique s’exprime sur ce sujet.

Le diagnostic:

A partir du moment où les parents se posent des questions sur le développement de leur enfant, il faut les écouter. A priori, les parents ont raison.

Il faut alors chercher à documenter les différentes étapes d’évolution de l’enfant pour comprendre ce qui se passe.

Le diagnostic se fait au travers d’examens cliniques, par l’observation de l’activité spontanée de l’enfant au travers du jeu, voir d’approches plus corporelles, les vidéo familiales peuvent être utiles et enrichir la recherche diagnostic,

Il faut savoir que l’autisme est intestable d’une manière classique.

Il existe des échelles d’évaluation de l’autisme (ex : Cars)

Il existe des échelles d’évaluation développementale (ex : PEP R)
(de nombreux exemples de ces évaluations sont diffusées sur le site du Réseau-Lucioles)– les enfants intestables n’existent pas, ce qui existe, c’est des professionnels non compétents pour ces évaluations.

Il n’est pas nécessaire de faire des investigations invasives en première approche.

Disons qu’il est important :

  • d’exclure la surdité,
  • de réaliser un EEG notamment en sommeil (caractéristique de l’autisme),
  • d’effectuer des recherches génétiques.

Lorsque l’on veut aller plus loin dans les investigations, c’est l’examen clinique qui doit orienter : il n’est pas souhaitable par exemple de réaliser un IRM sans objectif précis car l’imagerie dans l’autisme est très décevante.

Cette remarque est d’autant plus importante que les examens pour ces enfants sont compliqués humainement : source de stress pour l’enfant et sa famille.

Prise en charge et accompagnement :

La prise en charge des personnes atteintes d’autisme doit passer le plus tôt possible par :

  • La psychomotricité relationnelle (développement d’une communication, de l’interaction et de l’attention conjointe). Les psychologues et psychomotriciens sont théoriquement formées à cela… mais derrière, il y a une question de personne et de motivations.
  • Un soutien des parents et non pas une remise en question,
  • L’intégration des parents dans la prise en charge.

Cette prise en charge doit être intensive : il est illusoire de penser que ½ heure à une heure d’orthophonie par semaine peut être efficace.
Les institutions qui refusent les cahiers de communication et une prise en charge adaptée doivent se remettre en cause.

Il existe des classes pédagogiques adaptées dans certains établissements : ex. classes Teacch ; ces structures prennent en compte les difficultés de l’enfant à se structurer. Elles utilisent leur comportement répétitif et compulsif pour leur faire intégrer certains acquis, certains apprentissages. On y structure le temps, le lieu, les activités pour canaliser la personne dans son développement.

Voir un article sur ce même sujet

Ces structures spécialisées sont malheureusement très – trop rares.
Il existe aussi des services spécialisés ambulatoires ; ils sont aussi trop rares.

La place des parents est difficile :

  • grandes difficultés à décoder son enfant,
  • variabilité d’adaptation des parents,
  • accompagnement adapté difficile à accepter par les parents.

Une solution institutionnelle doit être trouvée car les parents ne sont pas immortels.
Il n’y a pas de recette, chaque approche est différente et individuelle.

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Commentaires

Vos commentaires ( 1 )
  • bonjour,
    je me permets de vous posez quelques questions. Mon fils 15 ans, traverse une période difficile depuis la maternelle,et au Lycée. Comportement en cours ça perturbe le cours. Mon fils ne veux pas travailler dans tous les matières. Et actuellement en formation, ne veule pas y aller. Et pourtant, il à de la capacité de réussir pour son avenir.

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